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MAKINA ET AUTRES BOUCHERIES !

Souscription jusqu'au 15 juillet 2018 Commandes et souscriptions par chèques et cartes bleues Pour les commandes par chèque bancaire Libellez votre cheque à l'ordre de "Luc Eyraud" adresse postale La Ptite Hélène Éditions 53 bd camille pelletan 84400 APT

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   Makina et autres boucheries est un recueil de nouvelles brossant une galerie d'excités atteints par la folie meurtrière: de l'absence passagère à l'élaboration d'un plan sanguinaire, ces textes présentent des personnages dont la conscience a complètement pris congé. Ils ont franchi le point de non-retour. Reste les conséquences.

    Le recueil comporte 6 nouvelles : 

  • Makina brosse le portrait d’un tueur en série mélomane et gourmet.
  • Solo! présente un batteur fou massacrant les autres musiciens en plein concert.
  • Excès dentaire décrit un rendez-vous chez le dentiste qui va tourner au carnage.
  • Un village de gentils offre une plongée dans une bourgade bien trop agréable.
  • Ripaille sylvestre relate les aventures meurtrières de quatre poètes gloutons perdus en forêt.
  • L'écrivain(s) oppose un auteur en panne d’inspiration à un fantôme créatif.

 

Makina et autres boucheries : un recueil sanglant, cinglé et cinglant.

Extraits :

Je présente d'évidentes anomalies de caractère. Depuis que j'ai commencé à tuer, le sacré a perdu de sa verdeur et j'éprouve quelques difficultés d'accès au monde du sensible. J'ai commencé à occire du quidam un peu par hasard et puis – y ayant pris goût – je me suis mis à travailler de façon plus méthodique, avec préméditation parfois. Je ne suis plus conçu pour mener une vie grégaire et la raison de tout ce carnage est sans doute due à ma solitude. La solitude oblige à penser. Penser rend malheureux. Le malheur engendre la frustration. La frustration déclenche la cruauté. La cruauté doit être refoulée. Moi, je n’y arrive pas, je la laisse s’exprimer ; je ne vais pas passer ma vie à réformer ma conduite. L’humanité compte plus de morts que de vivants : je m’emploie à accroître l’écart entre les deux.

Makina.

 

Mon séjour ici a radicalement changé ma façon de voir les choses, vous aviez raison, on peut ici pratiquer des incivilités en toute impunité. C'est magnifique ! Dans le pire des cas, les gens protestent mollement mais ne demandent jamais aucun compte. J'insulte quotidiennement à tour de bras et je dois avouer que toute cette liberté me rend un peu fou. Les frontières me semblent révolues, mon quotidien se résume en un projet : insulter et massacrer, en toute impunité. J'assassine comme je baille, je commets des meurtres d'humeur, je lynche par ennui. C'est doux et grisant à la fois. Il y a de belles réussites : j'ai rendu fou un fleuriste, j'ai réussi à couler quelques restaurants et mon plus beau fait d'armes a été de pousser un boulanger au suicide. Ici personne ne cherche à fuir sa condition d'opprimé, ils me regardent tous avec cet air con du chat qui fait sa crotte. On pourrait presque dire qu'ils sont ma propriété et, vous le savez sans doute, la propriété d'êtres humains est l'un des meilleurs laudateurs de l'ego.

Un village de gentils

 

Nous voici réunis pour déguster une œuvre prestigieuse : la tarte au citron de ma femme. Nous pourrions démarrer la présentation par une métaphore grivoise en disant que cette tarte c'est le cul du paradis posé sur un transat. Mais je souhaite plus de sobriété en m'attachant par ailleurs à vous livrer quelques données techniques, le tout noyé dans un nuage de poésie, bien entendu. Je serais donc simple en vous disant qu'une bouchée de cette tarte suffit à justifier l'existence humaine, précisément car elle allège le poids d'être né. C'est la meilleure façon d'arrêter le monde, de reprendre le contrôle sur nos sinistres existences. Un plat comme ça, ça vous travaille le buffet sur des générations. Au premier contact, les glandes salivaires se rétractent, exaltées qu'elles sont devant le sublime des arômes acides. On est à des millénaires du gloutonnage industriel qui remplit les ventres douceâtres des foyers péri-urbains. Certains d'entre vous hasarderont sur l'absence de meringue venant coiffée le délice. Vous êtes en droit de vous interroger et je vais de ce pas vous répondre : il faut y voir le primat de la saveur sur l'artifice ! Ma femme ne met jamais de meringue sur sa tarte au citron car ce serait tout simplement excessif. Et tout ce qui est excessif est insignifiant.

Ripaille sylvestre.

 

 

 

 

 

Ma makina

 

Mickaël Auffray

Né en 1982 à Angers, a besogné dans l'industrie avant de se frotter au domaine commercial, travaille désormais en tant qu'enseignant.

Biblio :

  • Nouvelles dans des recueils collectifs aux éditions Rooibos, Rue saint Ambroise, DDK, Bordulot et dans diverses revues.
  • Autre projet en 2018 : « Vous êtes ici » aux éditions Chloé des Lys.

Makina1

 

Makina1

 

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53 bd camille pelletan
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21,16 euros

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